La HAS publie un guide maladie chronique : Protocole National de Diagnostic et de Soins concernant la lithiase urinaire chez l’enfant.
A télécharger sur le site de la HAS.
[ La formation de calculs urinaires est généralement multifactorielle liée à une sursaturation de l’urine. Cette sursaturation résulte le plus souvent 1/ d’une diurèse insuffisante et/ou 2/ d’un débit de promoteurs de la cristallisation excessif (calcium, oxalate, acide urique, cystine etc…), 3/ d’un éventuel défaut d’inhibiteurs de la cristallisation (citrate etc…) et pour certaines espèces 4/ de variations du pH urinaire (pH acide pour les cristaux d’acide urique ou relativement alcalin pour les phosphates). La maladie lithiasique est une pathologie de plus en plus fréquente : 10 à 15% de la population générale souffrira d’une lithiase au cours de sa vie. La fréquence des lithiases de l’enfant est classiquement 20 à 40 fois inférieure à celle de l’adulte (1 à 2 enfants/million d’habitants et par an). A l’échelle mondiale, son incidence a augmenté de 6 à 10% par an sur les 25 dernières années en raison des changements de conditions de vie, de l’évolution des habitudes alimentaires, de supplémentation vitaminique et de la progression du surpoids et de l’obésité. Ainsi les lithiases dites de malnutrition sont en baisse dans les pays en voie de développement alors que les lithiases dites de « surnutrition » sont en constante augmentation dans toutes les tranches d’âge. Bien que la majorité des lithiases de l’enfant soit secondaire à des facteurs environnementaux, environ 10% sont liées à des causes génétiques le plus souvent monogéniques. Les maladies lithiasiques héréditaires peuvent être très actives, à début précoce et avec une atteinte bilatérale. Elles peuvent se compliquer plus fréquemment de maladie rénale chronique (MRC) et récidiver après une transplantation rénale. L’enjeu est de les identifier le plus précocement possible au sein des différentes étiologies des lithiases de l’enfant. Ainsi, tout premier épisode de calcul chez l’enfant, quel que soit le mode de présentation, doit conduire le praticien à effectuer un bilan complémentaire et à mettre en place une prise en charge spécifique afin de dépister les causes génétiques, de prévenir les récidives et de préserver la fonction rénale…]